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La vie d'aventurier n'est pas de tout repos; il faut explorer, combattre, chercher des ingrédients, s'entraîner, accomplir des quêtes et, surtout, prouver sa valeur de façon à ne pas perdre sa licence. Pour retrouver sa mère, une jeune femme courageuse affrontera tous ces périples!
Dans une ambiance sympathique, colorée et terriblement joyeuse, le joueur incarnera Totori Helmold, la fille d'une de la plus grande aventurière que la contré ait connue. Totori décide de suivre les traces de sa mère avec l'objectif d'éventuellement la retrouver. Elle doit donc s'entourer d'une fine équipe et se diriger à la capitale pour obtenir sa licence. Cependant, comme le pays est déjà surpeuplé d'aventuriers, une loi exige un certain niveau de compétence. Autrement dit, durant plusieurs années, Totori et sa bande devront tout faire pour prendre du galon et obtenir un statut d'aventurier complet. Narrativement, le jeu laisse à désirer. Comme Totori n'a pas réellement d'ennemis ou de rivaux et que le royaume n'est pas en danger, il n'y a pas beaucoup d'évènements à expliquer ou d'histoire à suivre. En plus, le jeu est bourré de scènes plus ou moins utiles durant lesquelles les personnages ne font que parler ensemble, sans aucun but, simplement pour parler. Au lieu de ces scènes innombrables, il aurait fallu une base d'histoire solide et des développements psychologiques et physiques; les héros du jeu ne sont donc pas profonds. En fait, ils ne sont que des archétypes classiques de manga: la jeune fille un peu sotte, insouciante et particulièrement faible, l'aventurier en entraînement qui ne pense qu'à combattre et qui est toujours motivé au plus haut point ou le guerrier vétéran au visage sombre et effrayant qui s'avère être une très bonne personne.
Contrairement au scénario, le système de jeu est bien ficelé. Atelier Totori est un petit bijou de jeu de rôle japonais avec un niveau particulièrement complexe et maîtrisé de gestion. L'objectif autour duquel se déroulent les évènements est de monter la licence en grade avant la date d'expiration, trois ans plus tard. Pour ce faire, le joueur a plusieurs choix: faire des quêtes, pratiquer l'alchimie, explorer des lieux, combattre des monstres. Le joueur peut ainsi décider de faire ce qu'il préfère ou de toucher un peu à tout. Les mécaniques de combat sont très classiques, mais sans failles réelles. Les combats se déroulent au tour à tour alors que les ennemis et alliés alternent attaques et compétences. Les bagarres permettent de compléter des quêtes, mais aussi de monter de niveau. Alors que les alliés découvriront des techniques de combat puissantes, l'héroïne pourra utiliser les objets qu'elle a fabriqués avec l'alchimie. Le tout est géré par un système statistique simple que n'importe quel joueur comprendra. Le joueur aura aussi plusieurs lieux à explorer. Toutefois, que ce soit pour les lieux ou les adversaires, une certaine diversité ou originalité dans les designs fait défaut. En outre, le système d'alchimie, qui est pilier de la franchise Atelier, est toujours présent et même qu'il a été amélioré. En bref, trouver les ingrédients et bien mélanger le tout n'a jamais été aussi facile!
Par ailleurs, en comparaison avec Atelier Rorona, le dernier titre de Gust et NIS America est fantastique. La transition entre du 2D à la 3D avait été mal reçue par les joueurs et les critiques. Les problèmes reprochés au titre précédant étaient les limites de temps (le joueur n'avait que trois mois de jeu pour compléter sa tâche) et la linéarité des objectifs pour l'obtention de licence (il n'y avait qu'un seul but très difficile à atteindre). Pour Atelier Totori, la liberté du joueur et le choix de ses actions sont récompensés. Autrement dit, le joueur a le choix de se créer lui-même son objectif en fonction des points qu'il espère acquérir et du temps qu'il croit que cela lui prendra. Dans le chapitre antérieur, c'était plutôt difficile de faire autre chose que travailler directement pour créer l'objet nécessaire car, éventuellement, un objectif de combat apparaissait et le joueur se retrouvait complètement perdu puisqu'il n'avait pas vraiment combattu et qu'il n'avait que trop peu de temps pour s'entraîner. En résumé, Atelier Totori prouve la maîtrise du style établi par Gust.
Atelier Totori est un jeu sympathique à prendre à la légère. L'histoire est relativement faible, mais le jeu en reste plaisant. En fait, le système de pointage et d'alchimie sont si bien faits que le joueur moyen pourrait ressentir le syndrome du "une petite dernière" et rester collé à son écran à tenter de développer des recettes, explorer de nouvelles zones ou accomplir des quêtes. Le prochain titre étant déjà en route, parions que les joueurs fanatiques de jeux de rôle japonais attendent avec impatience Atelier Memuru!
Jeu disponible en anglais seulement
Une critique de Jonathan L'Écuyer Lessard
Système: PS3
Éditeur: NIS America
Développeur: Gust
Lien: Site Web
par JOUEZ.com
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