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Troisième opus des aventures de Nathan Drake, Uncharted 3: Drake's Deception nous transporte une fois de plus dans une chasse au trésor des plus rocambolesques.
Suivant quelque peu les traces de Lara Croft dans son style d'aventure à saveur archéologique, la série Uncharted a su s'affranchir de ses modèles pour devenir une icône en elle-même. Dans Drake's Deception, notre aventurier est à la recherche de l'Atlantis des sables. Cette cité d'Iram se trouverait au milieu du désert du Rub' al Khali. Suite à une transaction qui a mal tourné, on fera d'abord un saut dans le passé pour revivre les circonstances de la rencontre entre le tout jeune Drake et Victor Sullivan. C'est à Carthagène, en Colombie, qu'on verra comment le mentor et l'orphelin ont développé un attachement l'un envers l'autre.
Nathan se rendait dans un musée pour récupérer un anneau bien spécial ayant appartenu à Francis Drake quelque 400 ans auparavant. Envoyé par la reine Elizabeth 1re pour trouver un trésor inestimable, Nathan suit maintenant les traces de son ancêtre alors que celui-ci aurait abandonné ses recherches abruptement à mi-parcours sans donner plus d'indices quant à sa décision. Depuis que le tout jeune Nate a pris l'anneau, il est poursuivi par Talbot et son gang. Sa tête dirigeante est Katherine Marlowe, dont la société secrète semble liée à la royauté anglaise. Accompagné par Sully, le duo fera équipe avec ses alliés de toujours, soit Charlie, Elena et Chloe. L'histoire est clairement une suite des deux premiers opus. Certains dialogues font d'ailleurs référence aux titres précédents. Les nouveaux venus pourraient trouver dommage de ne pas avoir débuté avec Uncharted: Drake's Fortune mais on peut aisément deviner les allusions aux intrigues passées. Et là n'est pas le propos de l'histoire prenant place dans Drake's Deception de toute manière.
La série Uncharted est reconnue pour ses "Quicktime Events" et cette troisième mouture n'y échappe pas. En gros, vous devez appuyer sur la bonne touche au bon moment pour parer les coups, vous défendre, attraper une paroi en train de s'écrouler ou déclencher une action précise. Il faut donc aimer ce type de jouabilité pour s'imprégner de ce qui peut s'apparenter à un film interactif. Classique, le jeu est en somme assez facile pour être pris en main par tout amateur d'aventure historique. Trop facile? Peut-être bien. Sauf que dans ce genre d'histoire, ça peut être bien de pouvoir progresser naturellement. Les parties cinématiques se mélangent parfaitement aux portions jouables offrant une belle fluidité dans l'action. Entre deux vagues d'attaques ou de poursuite contre les agents de Marlowe, Nate et ses comparses découvriront les vestiges tant convoités. Plusieurs casse-têtes sont mis en place pour ouvrir des portes ou révéler des énigmes extraordinaires. Comme dans plusieurs histoires du genre, il est toujours curieux que celles-ci soient aisément résolues ou que par hasard, pour celles demandant la collaboration de plusieurs personnes, on soit justement le bon nombre au moment où l'on y arrive. En portant attention, on saura quoi faire. On n'est jamais bloqué longtemps et lorsque ça arrive, un système d'indices est instauré pour nous aider de généreuse façon. Le jeu nous prend carrément par la main.
Le mot clé de Uncharted 3: Drake's Deception est "scripté". On suit une ligne scénaristique rigide et on ne peut en déroger. Ayant repéré une ouverture dans un château enflammé, j'aurais voulu sauter pour en sortir mais il a fallu plutôt que je trouve LA porte à franchir. Si l'on tente une voie alternative, on meurt. Cette linéarité limite l'envie de refaire la campagne même à un niveau de difficulté accru car elle laisse peu de place à l'exploration. Le jeu regorge de murs invisibles. Par exemple, une simple vigne nous empêche de nous accrocher à une paroi et on ne peut franchir un muret ou des branches d'arbres si là n'est pas la route à suivre. Dans ce qui m'a agacé, je dois noter quelques problèmes de caméra nous cachant la vue par moments. Dans les poursuites, elle se positionne naturellement vers la direction à prendre. On est donc dirigé subtilement. De son côté, l'intelligence artificielle n'est pas très bonne. Un moment donné, ceux qui me poursuivaient m'ont vu arriver. Me rendant derrière un muret tout juste en-dessous d'eux, c'est comme s'ils ne me voyaient plus car jamais ils ne se sont précipités pour me descendre. À d'autres endroits, ils nous remarquent alors qu'on est supposément hors de vue. Finalement, il est illogique qu'un ennemi tombe après quelques coups bien placés mais que le même soldat demande une dizaine de balles avant de mourir. Il était parfois plus simple de les défaire en combat rapproché que de tenter de les tirer surtout que plusieurs attendent sagement leur tour avant de nous attaquer. L'intelligence des ennemis est donc inégale.
J'ai été un peu dérangée par la surbrillance de l'image comme si une poudre de verre réfléchissait tout d'un éclat lumineux. Sinon, le visuel est quand même superbe. L'effet de vertige dans les hauteurs est bien reproduit. La richesse des détails est également présente, si l'on pense à l'eau ou au ciel qui sont magnifiques. La trame musicale est en harmonie avec l'histoire et l'urgence des situations de poursuite ou de combat. En résumé, si j'ai trouvé le début décevant, l'aventure devient vite prenante lorsqu'on arrive dans le vif du sujet. Si certains ont souligné sa courte durée de vie, j'ai trouvé la campagne solo assez captivante pour passer un bon moment. Car en bout de ligne, c'est ce qui importe, non? C'est pourquoi, malgré une flagrante linéarité et des ennemis à l'intelligence déficiente, Uncharted: Drake's Deception mérite sa place dans votre collection, d'autant plus si le mode multijoueurs vous intéresse, celui-ci étant tout de même bien fait.
Jeu disponible en français (textes à l'écran et voix parlées)
Une critique de Mélanie Boutin-Chartier
Système: PS3
Éditeur: Sony
Développeur: Naughty Dog
Lien: Site Web
par JOUEZ.com
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