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Le nouveau Need for Speed: The Run propose une course illégale qui se déroule de San Francisco à New York contre des centaines de compétiteurs. Aurez-vous les nerfs assez solides pour remporter cette compétition?
Jack Rourke a de sérieux problèmes avec la mafia. Il leur doit une bonne somme d'argent, et les gangsters ont décidé de se rembourser une fois pour toutes en le broyant dans un compacteur de voitures. Il échappe de justesse à la tentative de meurtre, juste à temps pour s'inscrire à The Run, une course illégale qui part de San Francisco pour se terminer à New York. Des milliers de kilomètres et des centaines de pilotes séparent Jack du grand prix de 25 millions de dollars, une somme qui pourrait effacer ses dettes et lui permettre de repartir à neuf. C'est avec cette prémisse que s'ouvre, sur les chapeaux de roues, le scénario du nouveau Need for Speed. L'expérience de conduite que propose Need for Speed: The Run penche davantage du côté arcade que du côté simulation. La physique n'est pas entièrement réaliste. Le nombre de voitures disponibles est respectable, mais n'approche pas ce qu'on peut retrouver dans une série comme Forza. Pour changer de bolide, il faut s'arrêter à un garage sur la route durant la course. Même si l'écran nous avertit un peu d'avance, il n'est pas toujours évident de repérer la voie d'accès à temps quand on file à 200 km/heure. Les options de personnalisation des pièces mécaniques sont assez superficielles, celles-ci venant en kits préfabriqués. Si vous aimez garnir votre garage de véhicules variés et ajuster les performances sous le capot, ce n'est peut-être pas le titre pour vous.
Les amateurs de vitesse et d'adrénaline seront par contre comblés. On reste en haleine sur le bord de son siège durant chaque étape, d'autant plus que The Run est impardonnable. Si dans la plupart des jeux de course il suffit d'atteindre le podium pour progresser, ici, il n'y a que la première position qui compte. Pour ajouter à la difficulté, l'intelligence artificielle de la compétition est féroce et on se fait souvent coiffer à quelques fractions de secondes de la ligne d'arrivée. Ajoutez à cela des policiers qui tentent de bloquer votre chemin (mais étrangement jamais celui des compétiteurs) et la mafia qui essaie de vous éliminer durant le trajet, et vous comprendrez pourquoi il faut refaire chaque tronçon de piste à plusieurs reprises. Heureusement, le jeu intègre un système de "flashbacks" pour faciliter un peu la tâche. Chaque circuit en alloue un certain nombre, selon le niveau de difficulté choisi (10 à facile, 5 à normal, etc.). Lors d'un accident ou d'une sortie de route, on reprend à partir du dernier point de sauvegarde plutôt qu'au début de l'étape. Le temps de chargement à chaque fois est assez long, ce qui brise un peu l'immersion. On doit utiliser régulièrement cette mécanique à cause de la conception du jeu, puisque s'il existe certains raccourcis cachés à travers les pistes, il suffit de s'écarter un peu trop du chemin pour être disqualifié et devoir reprendre la course au dernier point de sauvegarde.
C'est l'engin Frostbite 2.0 qui alimente les graphiques, le même qui est utilisé par Battlefield 3. Les rendus sont donc de très haut niveau, même si on passe à travers les décors trop rapidement pour apprécier tous les détails. De la côte ouest à la côte est des États-Unis, les environnements sont variés et fidèlement reproduits dans le titre. On file à toute allure dans des villes peuplées comme San Francisco ou Chicago, sur des autoroutes remplies de circulation, mais aussi sur des chemins de terre dans des parcs nationaux, sous la neige ou la pluie, de jour comme de nuit. La trame sonore contribue très bien à l'ambiance survoltée. Mis bout à bout, le circuit total compte à peu près trois heures de course. Mais comme il vous faudra refaire chaque étape à plusieurs reprises pour progresser, il faut au moins tripler ce nombre d'heures pour compléter le scénario et franchir le fil d'arrivée. En plus de la campagne, on retrouve des dizaines de défis différents à compléter. Le système Autolog, qui compare vos performances avec celle de vos amis et vous permet de lancer ou relever des défis, est de retour. Jusqu'à huit personnes peuvent également courser dans différents modes de jeu en ligne. Les épreuves à plusieurs joueurs se déroulent généralement sans accroc technique, mais ma console a gelé au moins à quatre reprises lors d'écrans de chargement entre deux compétitions. Le principal reproche fait à Need for Speed: The Run est que le jeu est trop scripté. L'épreuve est effectivement découpée en tronçons assez linéaires, et des séquences de course à pied ont été insérées à travers l'action, qui demandent au joueur de simplement appuyer sur le bon bouton au bon moment. Ces séquences réactives brisent un peu le rythme, mais elles ne surviennent qu'à quelques occasions.
Si vous préférez la personnalisation de véhicules et un monde ouvert pour exercer vos talents de pilote, Need For Speed: The Run ne comblera pas vos besoins. Malgré sa linéarité et sa difficulté intense, les amateurs de sensations fortes éprouveront du plaisir (et un peu de frustration) avec ce titre qui possède de très bonnes valeurs de production, malgré ses défauts.
Jeu disponible en français (textes à l'écran et voix parlées)
Une critique de Patrick Robert
Évalué sur: Xbox 360
Systèmes: PC, Xbox 360, PS3
Éditeur: Electronic Arts
Développeur: EA Black Box
Lien: Site Web
par JOUEZ.com
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