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Pour les plus jeunes, le mot Rayman sonne comme l'une des franchises les plus amusantes de la Wii, celle que l'on connaît sous le nom des Lapins Crétins, bien loin des origines de la franchise, qui effectue un retour en beauté.
En 1995, Rayman s'imposait comme l'une des merveilles du genre plateforme avec un épisode 2D particulièrement réussi, écoulé à plus de 4 millions d'exemplaires, faisant de lui le titre le plus vendu de l'histoire de la PlayStation au Royaume-Uni. Sans bras ni jambe, Rayman se démarque par sa chevelue blonde et sa capacité à s'adapter à tous types d'environnements, un indispensable pour sauver les Electoons des griffes d'ennemis aussi riches que variés. C'est donc plus de 15 ans après la sortie du premier épisode de la série phare de Michel Ancel que débute l'histoire de Rayman Origins. Paisiblement endormis sur la cime d'un arbre de la Croisée des Rêves, Rayman, accompagné de son ami Globox, servent un ronflement d'enfer aux habitants de la région. Agacée par ce vacarme à en réveiller les morts, la mégère vivant dans La Lande aux Esprits Frappés décide de rendre la pareille à la petite troupe en libérant les créatures issues des cauchemars de Polokus. N'écoutant que son courage, Rayman prend finalement la route avec pour unique intention de libérer les Electoons, tout en mettant fin à ce tapage.
Pourtant, et cela ne surprendra personne, ce n'est pas son scénario qui permet à Rayman Origins d'émerveiller les plus jeunes, et même les joueurs confirmés. Le titre, divisé en plusieurs mondes, eux-mêmes composés d'une poignée de niveaux, vous pousse à sauver des Electoons, des petites créatures de couleur rose la plupart du temps détenues à l'intérieur de cages solidement fermées. Habituellement gardées par une armée de monstres, ces pièces secrètes particulièrement bien dissimulées poussent à fouiller tous les recoins du niveau dans l'espoir de découvrir l'entrée de la caverne d'Ali-Baba. L'objectif principal est donc relativement simple, retrouver tous les Electoons prisonniers, mais aussi collecter un maximum de Lums, sortes de Navi doré disposées un peu partout dans l'environnement, se comptant la plupart du temps par centaines. Principalement visibles à l'œil nu, les Lums peuvent aussi être découvertes en venant à bout d'un adversaire, en visitant des endroits inusités ou encore en décrochant des pièces d'or, sortes de gros médaillons bien cachés abritant une belle poignée de Lums. Vous l'aurez compris, avec souvent plus de 300 Lums à obtenir par niveau, il est souvent nécessaire, sans toutefois que cela soit obligatoire, de recommencer plusieurs fois la même zone. Au final les Lums permettent, par paliers, d'obtenir des Electoons additionnels, lesquels servent avant tout à découvrir de nouveaux mondes, mais aussi à accéder à un niveau spécial dans lequel l'unique but est de poursuivre un coffre animé.
Avec Rayman Origins, Ubisoft ne change pas une formule gagnante, Rayman ne disposant, au début de l'aventure, que d'une seule et unique aptitude lui permettant de bondir sur diverses plateformes. Soutenu par un petit groupe de fées aux attributs à en faire frémir plus d'un, Rayman acquiert rapidement de nouvelles capacités, le combat au corps à corps n'ayant par exemple plus aucun secret pour lui. Enchaînant les uppercuts et les crochets, le petit blondinet glisse, s'agrippe et même plane à l'aide de sa crinière faisant office d'hélices. Dans les airs, sur la terre ou sous la mer, Rayman fait son face à une multitude de bestioles hideuses pouvant, la plupart du temps, être éliminées d'un simple coup, ou rayées de la carte en activant des mécanismes ingénieux variant en fonction des régions traversées. Asséner un coup de poing à une plante pouvant par exemple la forcer à se replier et ainsi faire tomber les objets ou personnages s'y trouvant. Fort heureusement, Rayman profite en de rares occasions de l'aide d'alliers, rendant l'expérience encore plus entraînante, aussi bien en solitaire qu'en multijoueur. Mosquito, un moustique nourri aux hormones capable de cracher et d'aspirer toutes sortes d'objets, apporte une aide précieuse lorsque vient le moment d'affronter le clone volant du piaf rouge d'Angry Birds. Enfin, la présence d'une option de jeu en coopération pouvant accueillir jusqu'à 4 joueurs donne un véritable coup de fouet à l'aventure, réservant par la même occasion des moments magiques à partager en famille ou entre amis.
Formidable en de nombreux points, Rayman Origins se démarque pourtant en offrant des graphismes à couper le souffle, faisant de lui l'un des plus beaux jeux de la Wii. Il en va de même pour les versions HD sur Xbox 360 et PS3, qui sont époustouflantes. Fluide et ne souffrant d'aucune baisse de régime, le titre se démarque avant tout par ses environnements colorés, à l'image d'un monde musical ou notes de musique s'accordent parfaitement avec différents instruments. Alors que les pistons de clarinettes servent à enclencher de nombreuses plateformes, les cordes qui vibrent risquent quant à elles de vous jouer de mauvais tours. Plantes carnivores et monstres marins se feront enfin un malin plaisir de vous dévorer, obligeant Rayman à reprendre l'aventure au précédent point de sauvegarde automatique. Incroyablement efficace, Rayman Origins offre un véritable retour aux sources avec sa prise en main réglée comme une horloge et son côté jeu de plateforme qui manquait cruellement à la saga depuis l'avènement des Lapins Crétins. Visuellement bluffant, le jeu nous émerveille par sa jouabilité amusante, son mode multijoueur, mais aussi sa durée de vie plus qu'honorable. Petit bémol toutefois, la reconnaissance de mouvement n'est aucunement mise à profit dans la version Wii.
Jeu disponible en français (textes à l'écran seulement)
Une critique de Stéphane Calonne
Évalué sur: Wii
Systèmes: Xbox 360, PS3, Wii
Éditeur: Ubisoft
Développeur: Ubisoft
Lien: Site Web
par JOUEZ.com
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