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Surexposition d'hémoglobine, violence à profusion et quelques bouteilles de tequila pour couronner le tout, voilà ce que nous réserve ce second volet de Shank, un héros hors du commun.
Avant toute chose, il est important de mentionner que le scénario du jeu est ce qui peut se faire de plus simple en la matière. Alors que Shank, le personnage principal, sillonne l'Amérique du Sud, l'autobus dans lequel il prend place est soudainement attaqué par une milice au service du gouvernement Magnus. Ce dernier, sous l'image de l'homme qui lutte contre les cartels, commet des atrocités parmi la population. Shank décide d'intervenir et c'est à coup de machette et de tronçonneuse qu'il le fait. Ça sent le réchauffé à plein nez, mais c'est suffisant pour en faire une campagne. Les courtes animations entre les scènes sont toutes aussi simplistes, mais elles dégagent malgré tout un certain attrait avec leur style série B. La campagne repose sur seulement huit niveaux, plus ardus en progressant, se terminant chacun par un boss à affronter. Comme le nombre de vies est illimité et qu'il y a des points de passage automatiques sur une base régulière, et qu'on ne peut compter que sur un très maigre quatre heures de jeu pour traverser la campagne, la durée de vie de ce titre est éphémère.
Shank a la possibilité, avant chaque niveau, de s'équiper de trois types d'armes, soit une arme blanche, un projectile à lancer et une arme explosive. Compte tenu du nombre restreint d'armes à trimballer, les concepteurs ont intégré des armes supplémentaires que l'on ramasse après avoir défait certains ennemis, ainsi que des objets qui explosent dès que l'on tire dessus et d'autres qui peuvent être utilisés à son avantage pour venir à bout des ennemis plus coriaces. À cela, on peut compter des mouvements spéciaux pour achever un ennemi, comme lui faire avaler une grenade et de le voir exploser, et des combinaisons magistrales au sol comme dans les airs. C'est gore, c'est violent, mais c'est véritablement une partie de plaisir que de voir un héros aussi déchaîné s'en donner à cœur joie sur les vilains. Des armes et de nouveaux personnages seront automatiquement déverrouillés en cours de chemin, et pourront être utilisés dans le mode explosif de survie à deux joueurs.
Si la campagne se résume à un seul joueur et à son ridicule petit quatre heures de temps de vie, le mode Survie peut rassembler deux joueurs, en local ou en ligne, qui devront user de la force pour protéger trois générateurs dans trois arènes différentes. C'est bien peu, là aussi, pour un mode qui aurait pu garder la passion de ce titre un bon moment. Shank 2 performe sur un moteur graphique de qualité, non pas par son graphisme qui est superbe sans être incroyable, mais par la fluidité constante dont il fait preuve. Les animations sont sans reproches et gardent l'ambiance anarchiste recherchée. La trame sonore s'impose moins que le reste, malgré une qualité de production appréciable. Le bruitage apporte un impact auditif considérable, mais une certaine inégalité dans sa post-production, un certain décalage par moment s'en dégage.
Shank 2 se complaît dans la violence gratuite et le sang qui gicle, et on se surprend à y jouer avec un sourire en coin. Son graphisme de qualité et sa jouabilité irréprochable prouvent que les petits jeux peuvent se frayer une place parmi les grands. Son manque de contenu lui fera hélas ombrage.
Jeu disponible en anglais seulement
Une critique de Eric Hamel
Évalué sur: XBLA (800 points)
Systèmes: PC, Xbox 360, PS3
Éditeur: Electronic Arts
Développeur: Klei Entertainment
Lien: Site Web officiel
par JOUEZ.com
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