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En 25 ans, Kid Icarus n'aura eu droit qu'à 3 titres. Regardons ensemble cette nouvelle version descendue du ciel, qui a été le fer de lance de Nintendo lors du dévoilement de la 3DS.
Une fois n'est pas coutume, commençons par le matériel: le support (offert gratuitement) est grosso modo un morceau de plastique qui sert à tenir la console sans avoir à la tenir avec ses mains. Est-ce que c'est utile? Définitivement oui! En plus d'être étonnamment stable, il offre un angle de vue idéal pour profiter pleinement de la 3D. Une fois installé, le joueur n'a plus qu'à se concentrer sur le jeu, qui demande d'ailleurs une attention de tous les instants. Mais cette "innovation" a un prix élevé: les contrôles sont particulièrement désagréables sans le support. Ce qui transforme la console portale en une console à poser sur une table...à l'instar du Virtual Boy. La solution parfaite aurait été une compatibilité avec le Circle Pad Pro, malheureusement celui-ci ne remplace le système de visée (mais ravira nos amis gauchers).
La bonne nouvelle, c'est que c'est le seul et unique défaut de Kid Icarus: Uprising! Tout le reste du jeu frise la perfection, à commencer par l'ambiance musicale. Toute la bande son est d'une qualité exceptionnelle et contribue à la réussite du titre. À la fois intense et apaisante, elle est toujours en accord avec le niveau. L'autre élément majeur est la beauté des graphismes. Les tableaux donnent une impression d'immensité incroyable pour un jeu 3DS, même si on reste sur un chemin précis durant les phases de vol. Une fois au sol, les donjons sont quand même d'une taille impressionnante. Les effets de lumière de la multitude d'armes disponibles est spectaculaire et la 3D ajoute encore à la qualité. Les gardiens, qui sont souvent de bonne taille, sont pourvus eux aussi de visuels à faire frémir les concurrents du chérubin. Difficile dans ces conditions de résister à l'envie d'en voir toujours plus.
Et pour notre plus grand bonheur, Kid Icarus: Uprising nous offre un contenu gargantuesque. Tout d'abord, il faut noter le nombre faramineux d'armes réparti en neuf catégories: les épées, les bâtons, les massues, les arcs, les canons, les bras, les satellites et les griffes. Chaque catégorie possède plusieurs modèles à l'aspect différent mais aussi aux bonus uniques. Ainsi deux bâtons physiquement identiques pourraient très bien se révéler d'un maniement distinct. Mieux encore, en fusionnant deux armes, on obtient une nouvelle avec un mélange de bonus. Autant dire que vous disposez d'une quantité infinie de permutations. Les 99 niveaux de difficulté sont l'autre facteur qui ajoute à la durée de vie. Au-delà de proposer un challenge plus corsé, vous aurez la possibilité d'accéder à des passages qui ne s'ouvrent que si vous jouez à la difficulté requise. Une façon intelligente de revisiter les 25 chapitres qui composent le jeu.
Chaque tableau se déroule de la manière suivante: une phase de cinq minutes de vol est suivie de l'exploration d'un donjon au sol. Durant ses péripéties aériennes, Pit devra éliminer le maximum d'ennemis tout en évitant au mieux leurs tirs. Plus le joueur avancera dans l'histoire, plus l'exercice deviendra compliqué car il faudra aussi éviter des éléments du décor de plus en plus chargé. Une fois arrivé à destination, notre ange devra se frayer un chemin jusqu'au gardien du tableau. Ici aussi, de nombreux pièges et monstres tenteront de barrer la route à notre héros. Si le choix de l'arme est d'une importance capitale (les ennemies au sol étant plus enclins à attaquer au corps à corps), les dons que le joueur prendra feront aussi une différence. Encore une fois, la variété est au rendez-vous. Entre la possibilité de geler les adversaires, de regagner de la santé ou encore de faire des méga-laser, il y en a pour tous les goûts. Évidement, on ne peut pas prendre tous les dons à la fois. Les développeurs ont d'ailleurs pensé à une manière originale de s'équiper: chaque don a une forme spécifique. Il faudra alors faire entrer les dons qu'on a choisi à la manière d'un puzzle et optimiser l'espace. Chose simple avec de l'équipement simple mais les dons les plus intéressants prennent forcément plus de place. Un jeu de casse-tête qui ne sera pas sans rappeler le fameux Tétris.
Kid Icarus: Uprising propose aussi une expérience multi-joueurs très plaisante. Deux équipes de trois joueurs s'affrontent dans l'une des nombreuses arènes afin d'éliminer ses adversaires. Chaque adversaire a une valeur en fonction de l'arme qu'il a choisie. Lorsqu'il est vaincu, il fait perdre autant de points à son équipe. Bien entendu, plus l'arme est puissante, plus les points à perdre sont grands. Lorsque le score de l'équipe est à zéro, le dernier équipier éliminé devient Pit. L'équipe peut alors tenter de renverser la vapeur avec cette aide divine. Terminons avec les cartes de réalité augmentée livrées avec le jeu. Celles-ci vous permettent d'obtenir des cœurs qui sont la monnaie marchande du jeu mais aussi d'avoir une représentation 3D sur votre bureau. Lorsque vous mettez deux cartes face à face, celles-ci s'affrontent dans un duel à mort. Avec 365 cartes à collectionner, vous n'avez pas terminé votre collection!
En conclusion, Kid Icarus: Uprising est un titre exceptionnel doté d'une durée de vie remarquable. Sa seule faiblesse vient des contrôles qui demandent un temps d'adaptation et la quasi-obligation d'avoir de poser la console sur le support pour profiter pleinement de cette divine expérience.
Jeu disponible en français (textes à l'écran seulement)
Une critique de Thierry Lauret
Système: 3DS
Éditeur: Nintendo
Développeur: Project Sora
Lien: Site Web officiel
par JOUEZ.com
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