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Le deuxième opus de la série de jeux de guerre King Arthur tente de renouveler la franchise en proposant de nouveaux éléments de jeu, pas toujours à la hauteur.
Le Roi Arthur est mourant et son royaume éclate de toute part. Le célèbre Saint-Graal s'est brisé en mille morceaux, des êtres malveillants connus sous le nom de Fomoriens envahissent les terres arthuriennes, les chevaliers de la Table ronde se sont dispersés et Merlin est introuvable. Le malheur qui accable les habitants de la Bretagne est insoutenable et tous les espoirs d'un renouveau meilleur reposent sur les épaules du fils d'Arthur, William Pendragon. À la tête de son armée, vous devrez ressouder le royaume d'antan par tous les moyens possibles. Serez-vous un fervent catholique ou un disciple de l'ancienne religion? Agirez-vous en tyran en imposant votre vision ou ferez-vous preuve de conciliation? Vox choix et décisions influenceront non seulement le déroulement de l'histoire, mais aussi plusieurs éléments du jeu. Vos unités et pouvoirs se développeront, les relations diplomatiques avec les provinces voisines changeront, les options de dialogue et les pouvoirs s'adapteront en fonction de votre moralité.
King Arthur II pourrait se décortiquer en trois systèmes de jeux. Il y a d'abord le déplacement sur la mappemonde, où l'on gère nos relations diplomatiques, nos territoires et nos unités, et qui se veut une sorte de mode préparatoire en vue des combats à venir. Vous y déplacerez votre général et son armée et déciderez quelles missions seront entamées en premier. D'ailleurs, la prise en main est similaire à celle de la série Total War, ce qui ne devrait pas déstabiliser les amateurs du genre. On notera au passage que King Arthur adopte une approche beaucoup plus contraignante en termes de progression. Très souvent, une seule quête principale et quelques quêtes secondaires s'affichent sur la carte, imposant au joueur les prochaines cibles à vaincre. Cela a pour mérite d'encadrer le déroulement de l'histoire, mais c'est au détriment de la liberté et cela laisse en plan tout un aspect stratégique.
Ensuite, il y a la phase de combat, où deux armées s'affrontent sur un vaste terrain. C'est le stratège en vous qui sera stimulé dans cette phase de jeu. Tirer avantage du terrain en capturant des points précis, optimiser la force de frappe de vos unités en entourant vos adversaires et utiliser les habiletés des unités aux bons moments seront les éléments de base à considérer pour mener vos troupes à la victoire. Encore une fois, on ne peut que remarquer la ressemblance avec Total War, mais King Arthur II n'atteint pas le niveau de profondeur de son cousin. Il prend toutefois ses distances en intégrant la magie et les artefacts comme éléments centraux du jeu. Vous pourrez équiper vos généraux d'armes et armures magiques, augmentant ainsi leur puissance. Aussi, au cours de l'aventure, vous pourrez choisir des sorts et habiletés de combat dans une arborescence de pouvoirs. Ces sorts pourront être jetés en combat afin de ravager les unités ennemies. Parfois visuellement impressionnante, la magie en combat s'avère plutôt inégale. Bien qu'originale et donnant une saveur bien distincte au jeu, la gestion de la magie s'avère lourde et brise quelquefois l'équilibre stratégique du jeu.
L'aventure est entrecoupée de moments narratifs bien ficelés, présentés sous forme de livre et narrés avec intensité. Le joueur sera appelé à être attentif afin de faire des choix cruciaux qui influenceront la tournure des évènements, comme prévenir une tentative d'assassinat ou résoudre des casse-têtes intrigants laissés par Merlin. Une formule tout droit inspirée des livres dont vous êtes le héros. Étonnamment agréables et réussies, ces séquences de jeu volent littéralement la vedette à l'aspect stratégique, plus problématique. L'univers arthurien propre au jeu est mis de l'avant avec brio, tout en présentant une histoire intéressante et immersive. King Arthur II se présente comme un jeu de stratégie d'envergure, qui n'est peut-être pas à la hauteur de la série Total War, mais qui a le mérite de transposer dans un univers fantastique cohérent un type de jeu fort apprécié par les amateurs du genre. Appuyé par une histoire narrée à l'aide d'une formule fort réussie, le jeu arrive à faire sa place dans le domaine des jeux de guerre. Malheureusement, les batailles à grande échelle sont quelque peu défaillantes. La magie, bien qu'originale, n'arrive pas à donner la profondeur en terme de stratégie.
Jeu disponible en anglais seulement
Une critique de Mathieu Mercier
Système: PC
Éditeur: Paradox Interactive
Développeur: Neocore
Lien: Site Web officiel
par JOUEZ.com
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