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mardi 29 septembre 2009 à 10H44

Un concurrent Québécois à lulu.com


fleurdelys.jpgConnaissez-vous lulu.com? C'est un site Internet spécialisé dans l'autopublication de plusieurs médias, dont des livres et calendriers. C'est un bon moyen pour les jeunes auteurs de se faire connaître. Le seul problème c'est que le site est américain et qu'au Québec, il n'y a pratiquement pas de site semblable. Ce sera maintenant chose du passé avec une alternative québécoise initiée par la Fondation littéraire Fleur de Lys.

Pour ceux qui ne le savent pas, lulu.com offre désormais une version française. Grâce à cela, elle a pu s'approprier une part du marché québécois. Le succès de ce site repose d'ailleurs en grande partie sur le marché international. Selon le communiqué que l'on m'a envoyé, « 50 % des visiteurs de Lulu.com sont extérieurs aux États-Unis. » Ça paraît bon pour l'éditeur en ligne, mais dans les faits, il n'y a aucune retombée chez nous.

Selon ce que j'ai appris du communiqué, lulu.com a été fondé par un Canadien du nom de Bob Young. Le plus drôle, c'est qu'il a installé le siège social en Caroline du Nord et non pas au Canada. Étant donné que c'est un site américain, vous l'aurez compris, on ne peut pas payer les articles en dollars canadiens, et ce, même s'il y a un bureau à Toronto. La Fondation littéraire Fleur de Lys soutient que « nos auteurs y perdent au change parce que les transactions en devises étrangères s'accompagnent très souvent de frais bancaires additionnels. »

La Fondation littéraire Fleur de Lys voit aussi d'un mauvais oeil l'attribution du numéro ISBN (International Standard Book Number) par le site Internet américain. Même si lulu.com dit qu'elle attribue un numéro ISBN gratuitement, il faut en réalité acheter l'un des deux services de distribution du site. En faisant cela, lulu.com deviendra l'éditeur de l'auteur. En plus, le livre sera associé automatiquement à un auteur américain. C'est très dommage pour la littérature et les auteurs du Québec.

À propos, il est possible d'obtenir gratuitement auprès de Bibliothèque et Archives nationales du Québec ou de Bibliothèque et Archives nationales du Canada un numéro ISBN. Si vous faites cela et que vous demandez ensuite à lulu.com de distribuer le livre dans les librairies en ligne, elle ne pourra pas le faire.

Avec la nouvelle plateforme québécoise d'autoédition en ligne sur Internet avec impression à la demande, les problèmes du numéro ISBN devraient être réglés. En effet, l'auteur devra au préalable s'adresser à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec pour obtenir un numéro ISBN avant de profiter de ce site québécois. En plus, on exigera que l'auteur procède au dépôt légal de son livre, comme le prévoient les lois du Québec et du Canada.

En adoptant ces mesures, la Fondation espère créer « l'autoédition responsable ». Cette mesure signifie également que l'organisme exercera un contrôle pour que l'oeuvre respecte les lois et la Charte québécoise des droits et libertés de la personne. Certains appelleront ça de la censure, mais la Fondation assure qu'elle est « d'avis qu'il vaut mieux prévenir que guérir, c'est-à-dire exercer un contrôle éditorial ne serait-ce que de base. » D'ailleurs, la Fondation maintient que c'est l'obligation de tout libraire. On veut ainsi éviter les poursuites sur cette base.

Ce projet verra le jour d'ici la fin de l'année

Espérons que ce projet aide les auteurs du Québec à se faire connaître chez nous et dans le monde. D'ailleurs, la Fondation sera présente dès demain aux premières Assises internationales de l'imprimé et du livre électronique de Montréal pour faire connaître son projet.


par Philippe Michaud



VOS COMMENTAIRES


Cet article a reçu 6 commentaires


  • img_5
    Zarathoustra a dit le 29 septembre 2009 Signaler ce commentaire

    Le site fait broche à fouin de la fondation. Je ne compte pas donner la distribution de mes textes à un site dans ce genre. Pour un éditeur, je m'attend a un certains professionnalisme dans le graphisme. Pas à un truc qui semble venir du début du web.

    Sérieusement, il faudrait faire un peu de ménage pour convaincre.

    J'ai mis l'url de mon bouquin chez lulu en dessous de mon pseudo.

  • img_5
    Gary Gaignon a dit le 29 septembre 2009 Signaler ce commentaire

    Manuscrit Dépôt chemine clopin-clopant depuis 2003. Durant 2008, sa fermeture avait même été annoncée.

    S'agit-il d'une relance à la suite d'une véritable refonte en profondeur sur le plan des technologies de l'information, de l'impression à la demande et de la diffusion/distribution qui le mettrait à niveau de l'offre imbattable (change compris) même à partir du Québec d'un Lulu ? C'est pratiquement impossible, faute de moyens financiers très conséquents.

    Pour que cela soit crédible ici, il faudrait offrir un service d'impression à la demande autorisant une vraie maîtrise d'oeuvre et d'ouvrage autonome des auteurs-éditeurs, complété par un plan de diffusion/distribution donnant accès tant aux librairies en ligne (Amazon.ca et .fr, Renaud-Bray, Archambault) qu'aux commandes électroniques des libraires indépendants traditionnels et ce jusqu'en Europe via Dilicom et un distributeur agréé là-bas comme ici, le tout bouclé verticalement grâce un site Web doté d'un très bon système de gestion de contenu interactif, entièrement automatisé.

    Lulu est basé sur une telle plate-forme très sophistiquée, développée par toute une équipe d'ingénieurs en informatique. Juste à ce niveau, même sans aucun plan de diffusion/distribution qui nous soit accessible en ce moment via ce canal dans le marché francophone, c'est encore inégalable au Québec, même s'il pouvait y avoir effectivement pas mal de marché local pour cela étant donné que toute notre édition produit souvent des tirages moyens de 350, 500 exemplaires, au total.

  • img_5
    Keiran a dit le 1 octobre 2009 Signaler ce commentaire

    Mouais.


    D'abord, sur la question des ISBNs: rien n'empêche un auteur Canadien (ou Français, ou d'ailleurs) d'utiliser ses propres ISBNs sur des ouvrages publiés via lulu.com. Ce qui n'est pas possible, c'est de combiner un ISBN "personnel" avec l'un des packs de distribution de Lulu. Vous devriez peut-être compléter votre information sur le sujet afin que vos lecteurs puissent juger en pleine connaissance de cause.


    Sur la FLFL: il est plus que regrettable de constater un net repli identitaire de la part de cette Fondation. Elle aurait sans aucun doute pu constituer une excellente alternative francophone et francophile aux très anglo-saxons Lulu ou Createspace. Occasion manquée: FLFL ne s'adresse qu'aux Canadiens du Québec... Sur la page de comparaison avec Lulu, on m'apprend que j'ai le choix entre soutenir l'économie du Québec ou celle des États-Unis - euh, je suis belge, alors pour soutenir l'édition francophone en général et en dehors de limites nationales, qui je choisis? Et mes lecteurs Européens et Africains seront sans doute ravis d'apprendre que toutes les transactions s'effectuent en dollars canadiens, devise très internationale assurément.


    C'est dommage et finalement assez triste que de voir un nationalisme aussi forcené, tellement que je me demande si le but premier de la Fondation est la promotion de la culture et de la littérature francophone, ou seulement celle d'une forme de militantisme résistant et finalement assez réactionnaire face à l'Imperium Étatsunien.


    Sur un plan plus technique, j'aimerais quand même attirer l'attention sur deux points qui ont leur importance dans le "contrat d'édition" proposé par Manuscritdepot. D'abord, sur le fait que "L'auteur renonce à l'autoédition et à l'édition à compte d'auteur de l'oeuvre.": C'est une concession exhorbitante, qui prive l'auteur de la possibilité de contrôler son propre travail. Ensuite et surtout, ce n'est pas réellement un contrat d'édition, mais une licence qui établit un dispositif de louage d'exemplaires, qui n'est qu'une forme déguisée d'édition à compte d'auteur (en gros, vous ne payez pas les ouvrages, vous les recevez en échange d'un don). Ce sont deux points qui ne sont pas forcément un problème en soi, mais il est préférable de bien s'informer avant de se lancer dans l'aventure.

  • Serge-André Guay a dit le 4 octobre 2009
    en réponse au commentaire de Zarathoustra
    Signaler ce commentaire

    C'est vrai, le site de la Fondation littéraire a pris de l'âge au fil des ans. Il est dans nos priorités de procéder à une refonte complète.

    Une chose est certaine, ça vaut mieux que le site Internet en référence au titulaire des droits d'auteur de votre livre où l'on peut uniquement lire : «This Web site coming soon» http://nietzscheen.com/

    Enfin, la Fondation littéraire Fleur de Lys ne propose pas des «textes» mais de véritables livres, produits d'une édition professionnelle reconnue.

    Serge-André Guay, président
    Fondation littéraire Fleur de Lys
    http://manuscritdepot.com/

  • Serge-André Guay a dit le 4 octobre 2009
    en réponse au commentaire de Keiran
    Signaler ce commentaire

    La Fondation littéraire Fleur de Lys demeure ouverte aux auteurs du monde entier, comme on peut le lire sur notre site dans la section édition :

    http://manuscritdepot.com/edition/index.htm

    Nous faisons uniquement une distinction entre les «Résidents au Canada» et les «Résidents ailleurs dans le monde».

    Notre catalogue comprend des œuvres d'auteur québécois et canadiens, américains, français, belges et de l'Afrique francophone.

    Serge-André Guay, président
    Fondation littéraire Fleur de Lys
    http://manuscritdepot.com/

  • Serge-André Guay a dit le 4 octobre 2009
    en réponse au commentaire de Gary Gaignon
    Signaler ce commentaire

    La Fondation littéraire Fleur de Lys est un exemple de persévérance depuis son lancement en juin 2003. On ne peut pas en dire autant de votre projet «editel.com» puisqu'il est mort peu de temps après son lancement.


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